L’agro-écologie est le socle de l’agriculture de l’avenir
L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), souscrit à l’agro-écologie qui constitue de l’avis de ses experts, est une technique qui peut libérer le monde de la famine tout en préservant les écosystèmes grâce à l’utilisation des connaissances locales et autochtones.
Selon la Fao, l’agro-écologie a le potentiel pour être le support de systèmes alimentaires solides et inclusifs garant du revenu et de la santé des exploitations familiales de petite échelle et des communautés rurales, tout en préservant l’environnement. Les initiatives et pratiques agro-écologiques exercent une fonction non négligeable pour réduire la pauvreté rurale, éradiquer la faim et la malnutrition.
« L’agro-écologie est devenue une thématique importante surtout dans le cadre des objectifs de développement durable devenus un agenda spécifique », a affirmé Vincent Martin, représentant résident de la Fao au Sénégal, en prélude à la réunion régionale sur l’agro-écologie pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique subsaharienne qui s’ouvre, ce jeudi 05 novembre à Dakar, au Sénégal.
L’agriculture actuelle a des conséquences sur l’environnement a relevé Dr Émile Coly, directeur de la protection des végétaux du Sénégal. « La production a certes progressé avec le développement des industries chimiques, mais elle a laissé un écosystème dégradé. Or, il faut produire tout en préservant la nature parce qu’on a les conditions, les savoirs et connaissances de le faire », a-t-il indiqué. « L’agro-écologie est le futur de l’agriculture », a déclaré Dr Coly.
« L’agro écologie, c’est une politique, une science et une pratique. Elle est aussi un système permettant d’utiliser la capacité biologique des sols et valoriser les écosystèmes pour booster la production » a expliqué Catherina Batello, de la division de l’agriculture de la Fao.
Cette rencontre de Dakar vise à encourager le dialogue sur des bases scientifiques et les expériences de mise en œuvre de l’agro-écologie.
Elle va réunir plus de 200 producteurs et des représentants des mouvements sociaux, du secteur privé, des universitaires et des instituts de recherche agronomiques. Des représentants des gouvernements, des officiels de la Fao et des peuples autochtones et locaux y sont attendus.