La Chine rejette toute responsabilité dans la crise de l’acier
La Chine, géant asiatique de l’acier s’est défendue lors d’une réunion tenue en début de semaine à Bruxelles, d’être à l’origine de la crise qui secoue actuellement le secteur de la sidérurgie dans le vieux continent.
La crise du secteur sidérurgique a été au centre d’une réunion des ministres et de hauts représentants des pays producteurs d’acier, organisée sous l’égide de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).
La Chine a rejeté énergiquement toute responsabilité dans la crise de l’acier qui a engendré la fermeture en série d’usines et la suppression d’emplois de par le monde.
Les autorités de Pékin ont fermement refusé d’endosser la responsabilité de cette crise face aux arguments avancés par les responsables européens et américains qui imputent à la Chine la responsabilité dans les fermetures d’usines et de suppressions d’emplois dans le secteur.
«La Chine ne subventionne pas son industrie d’exportation d’acier. Tout ce que nous faisons est conforme aux règles de l’Organisation mondiale du Commerce», a fait valoir le ministre adjoint chinois du Commerce, Zhang Ji.
«La crise financière a provoqué un ralentissement dans l’économie mondiale. C’est la raison fondamentale des surcapacités dans l’acier», a-t-il soutenu.
Les arguments avancés par la Chine n’ont pas convaincu d’autres pays participants, parmi lesquels les États-Unis, dont le représentant a rappelé les conséquences humaines de la crise de l’acier. «La production chinoise dépassait encore largement la demande domestique», a indiqué Robert Holleyman, représentant adjoint du Commerce américain.
«Vous (les Chinois, Ndlr) ne respectez pas les règles du commerce mondial », a accusé le ministre français de l’Économie, Emmanuel Macron. « Il y a des productions d’acier qui sont subventionnées, des surcapacités sont aujourd’hui déversées en dessous parfois du simple prix des matières premières, c’est inacceptable», a-t-il lancé.
«La surproduction, c’est évidemment le premier problème qu’il faut régler», a laissé entendre pour sa part le secrétaire d’État britannique aux Entreprises, Sajid Javid.
«La situation de l’acier chinois a de sérieux impacts sur les gens et les communautés ici en Europe et ailleurs», a commenté la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström.
La Chine, actuellement Numéro Un mondial de l’acier, en produit près de la moitié à elle toute seule. Et elle est accusée par ses concurrents d’inonder les marchés avec ses produits à des prix cassés.