La Côte d’Ivoire compte créer une bourse de l’anacarde
Devenue premier pays producteur de l’anacarde, la Côte d’Ivoire ambitionne d’être le premier pays à mettre en place une bourse de l’anacarde.
Selon le Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Malamine Sanogo, cette bourse va pouvoir permettre aux acteurs de cette filière de suivre au jour le jour les cours mondiaux. En marge de la réunion consacrée à dresser un bilan à mi-parcours de la campagne 2016 de commercialisation des noix de cajou, Sanogo a rappelé aux acteurs de la filière, qu’un « Conseil des ministres a donné son accord pour créer une bourse du physique en Côte d’Ivoire » pour « tout ce qui est matière première agricole ».
Le gouvernement ivoirien a annoncé en mai 2013, la création prochaine d’une bourse des matières premières agricoles en Côte d’Ivoire. En dehors des filières du café et du cacao où l’Etat avait créé une bourse pour permettre aux acteurs de la filière de suivre au jour le jour les cours mondiaux, les autres produits agricoles subissent de façon unilatérale la forte volatilité sur les marchés mondiaux.
Selon le gouvernement ivoirien, la mise en place de cette bourse devrait permettre de corriger les distorsions actuelles des marchés, fluidifier la circulation des produits agricoles et améliorer les revenus des producteurs.
« On veut commencer avec l’anacarde parce que c’est une filière qui n’a pas de référentiel au niveau international. Et comme nous pesons dans le commerce international parce qu’on fait cas même la moitié de cette production, on peut initier cette bourse », a-t-il expliqué, ajoutant que « les études ont déjà commencé ».
La Côte d’Ivoire est devenue en 2015, le premier producteur mondial de l’anacarde avec 700 000 tonnes. Sur cette production, seulement 45 000 tonnes ont été transformées localement, à en croire, le Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde.