L’Afrique : un marché qui séduit l’investisseur étranger
Divisée par le conflit racial et politique, vulnérable aux virus socioéconomiques, l’Afrique n’en reste pas moins, une terre de promesse et d’espoir. « L’Afrique est en train de passer du stade de continent vide et rural à un continent plein et urbain » résume Luc Rigouzzo, directeur général de la banque Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AFD).
Les 30 221 532 Km², la perle brune de la planète terrestre soufre d’une dette très grave, à savoir d’après quelques chiffres qu’elle constituait par exemple sur les années 1992-1997, 35% du budget du Cameroun et de la Côté d’Ivoire, 40% de celui du Kenya et de la Zambie, 46% de celui de la Tanzanie en même temps la part des services sociaux constitue moins de 15% du budget, 4% au Cameroun.
Ce qui étonne l’analyste économique contemporain, c’est bien la richesse de l’Afrique en matière de ressources naturelles, avantage qui n’est certainement pas accordé à tous les continents. L’Afrique possède des gisements de minéraux, de pierre précieuse, de réserve d’or de zinc, pétrole, gaz naturel, charbon, l’Afrique possède les 3/4 des réserves mondiales de phosphates.
Malgré toutes ces richesses, les besoins de l’Afrique restent colossaux. Les besoins en matière d’électricité se représentent comme un fort témoin de cet état décevant. Au Burundi, seuls 3 % de la population est connectée à un réseau élec¬trique, chiffre qui monte à 5 % au Rwanda, à 12 % en Tanzanie ou à 20 % au Kenya. Au Bénin, seulement un ménage sur deux dans les villes et 2 % dans les campagnes ont accès à l’électricité, la compagnie nationale n’assure qu’un quart de la production… tout cela fait de l’Afrique un marché séduisant et attirant, plein d’opportunités à l’investisseur étranger.
Hajar Makry