Le G20 veut renforcer les systèmes fiscaux pour assurer la stabilité aux investisseurs
La relance de l’économie mondiale étant l’une des préoccupations majeures du G20, les ministres des finances de ce groupement plaidé samedi en Chine, pour le renforcement de leur coordination au niveau des systèmes fiscaux et des échanges d’informations financières, afin d’enrayer les pratiques d’optimisation agressive des multinationales et d’offrir une stabilité accrue aux investisseurs.
Lors d’un symposium dédié aux systèmes fiscaux, organisé à Chengdu (sud-ouest de la Chine) en marge d’une réunion des ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales des vingt principales économies mondiales, les questions liées à la fiscalité dans le monde ont été largement débattues.
Mettre un terme aux «lacunes» des régimes fiscaux dus à une mauvaise coordination internationale «changera les choix que font les entreprises», a indiqué le secrétaire au Trésor américain, Jacob Lew. «Quand les règles actuelles de la fiscalité internationale ont été développées, elles reflétaient la géographie, les frontières nationales. Aujourd’hui, les technologies brouillent les frontières», a-t-il insisté.
«Au 21e siècle, le talent, le capital et même les infrastructures s’avèrent de plus en plus mobiles et les façons de créer de la valeur évoluent, cela affecte l’efficacité des systèmes fiscaux», a fait noter le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria. «Un débat planétaire sur ces questions est crucial», a-t-il souligné, tout en reconnaissant que la fiscalité «demeure un sujet relevant éminemment de la souveraineté» des Etats.
«Nous avons besoin d’approfondir la coordination fiscale internationale, en se reposant sur les mécanismes existants», a prudemment abondé samedi le ministre chinois des Finances, Lou Jiwei, en dépit des réticences de Pékin en la matière.
Lors de leur dernière réunion mi-avril dernier, à Washington, les ministres des Finances du G20 avaient plaidé pour accroître leur transparence financière, appelant à se doter de moyens de savoir qui se cache derrière des sociétés écrans.