L’accord de Paris sur le climat entre en vigueur le 4 novembre prochain
Moins d’un an après sa signature, l’accord de Paris sur le changement climatique, entrera en vigueur le 4 novembre prochain, soit 3 jours avant le début de la COP 22 qui se tient à Marrakech, au Maroc.
Avec la ratification du document par l’Inde l’Union européenne, le nombre des pays qui l’ont ratifié est porté à 73 États. Ce qui représente 56,75% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon les chiffres du site de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC).
L’accord conclu à Paris lors de la COP 21, a été formellement signé par 175 pays en avril à New York. Mais chaque pays doit ensuite, selon ses propres modalités (vote au Parlement, décret, etc.), ratifier le texte, puis déposer aux Nations unies un document actant l’adhésion.
La ratification étant en grande partie réglée, la présidente de la COP 21, Ségolène Royal espère «une COP 22 de l’action» à partir du 7 novembre. «La COP 22 sera une COP africaine, et la question des financements est très attendue», prévient-elle. «Il faut une visibilité» sur les 100 milliards de dollars annuels promis à l’horizon 2020, par les pays riches pour aider les pays pauvres à lutter contre le réchauffement climatique.
Il sera aussi question des «coalitions» thématiques lancées à Paris (innovation, océans, prix du carbone, énergies renouvelables, forêts, etc.), qui visent à concrétiser les promesses de soutien en impliquant bailleurs, experts, secteur privé, etc.
La communauté internationale s’est engagée à limiter la hausse de la température «bien en deçà de 2 °C» et à «poursuivre les efforts pour limiter la hausse de la température à 1,5 °C».
Des objectifs ambitieux au regard du niveau actuel des émissions de gaz à effet de serre. En effet, le thermomètre mondial a déjà gagné 1 °C et rester sous les 2 °C représente un défi.
Les scientifiques estiment que les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 40 à 70% d’ici 2050 pour rester en dessous de la barre des 2 °C et qu’il faut agir au plus vite en se détournant des énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) et en misant sur l’efficacité énergétique.