L’Algérie à la quête d’un meilleur encadrement de son marché de change

L’Algérie à la quête d’un meilleur encadrement de son marché de change

change-algerieLe Conseil algérien de la monnaie et du crédit vient de fixer le statut et les prérogatives des bureaux de change, tout en élargissant leur champ d’action dans ce domaine, a annoncé le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, qui a confié cette mission à la Banque d’Algérie (BA) pour mieux organiser le marché national des devises.

La Banque d’Algérie a pris des mesures réglementaires visant à organiser le marché de change des devises et à créer des bureaux de change, a indiqué Abdelmalek Sellal.

Il s’agit en autres, de la création du marché interbancaire où interviennent les institutions financières, les banques et les médiateurs agréés chargés de fixer les tarifs de change.

Cette démarche vise «à orienter et contrôler les opérations de répartition des crédits et à gérer les engagements financiers vis-à-vis de l’étranger en sus de la régulation du marché de change dans le but de réunir les meilleures conditions pour une croissance rapide de l’économie et garantir la stabilité monétaire aux plans interne et externe», a précisé Sellal.

Le marché algérien de change est totalement livré aux filières de l’informel. En avril dernier l’Assemblée nationale (parlement) a recommandé la réouverture des bureaux de change dans le pays pour combattre l’informel et renflouer les caisses de l’État en devises.

Sur les 46 agréments accordés, au milieu des années 1990, pour ouvrir des bureaux de change, 40 ont été retirés, dont 13 sur demande des bénéficiaires, et 27 autres ont été annulés.

Résultats, des milliers de cambistes illégaux ont investi le marché informel et décident d’eux-mêmes des taux de change au détriment de l’économie nationale.

Notons que les réserves de change de l’Algérie devraient clôturer l’année 2016, avec un stock de 117 à 118 milliards de dollars, contre 119 milliards de dollars à fin octobre dernier, a révélé samedi à Alger, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal.

« Le maintien des réserves à ces niveaux dépend de l’amélioration des cours de pétrole, de la réduction des importations et de la poursuite de la stabilisation du dollar », a-t-il expliqué.

Martin Levalois

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