Le Monde arabe appelé à accroître les recettes publiques pour des économies résilientes
Le Fonds monétaire international (FMI) appelé les pays arabes à accroître leurs recettes publiques afin de bâtir des économies résilientes, à l’occasion du deuxième Forum arabe des finances publiques qui a pris fin ce mardi à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis.
Le FMI estime que ce processus passe par une stratégie claire et globale, en faisant le lien entre la réforme de la politique fiscale et celle de l’administration des recettes.
Dans une analyse présentée sous le thème : «que peuvent faire les pays arabes pour accroître leur capacité fiscale et ainsi planter les graines d’une économie saine et inclusive ? », Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, a fait noter que les gouvernements arabes doivent redoubler d’efforts pour s’assurer des flux de recettes plus solides et plus fiables.
«La dynamique en faveur de la mobilisation des recettes et les travaux engagés dans ce domaine à l’échelle internationale ouvrent de vastes perspectives pour la région », a indiqué Mme Lagarde.
Elle a relevé que les pays de la région font face à des incertitudes économiques qui les poussent à conforter leur résilience. Des finances publiques solides font partie des moyens d’instaurer cette résilience.
« En créant des systèmes fiscaux de pointe, les pays peuvent dégager les ressources qui permettront de relever les défis futurs, et le faire de façon efficiente et équitable», a souligné la directrice du FMI. «Pour cela, il faut à la fois définir la matière imposable et les assujettis, mais aussi préciser les modalités de recouvrement de l’impôt», a-t-elle précisé.
« La formule classique consistait à mettre d’abord en place de nouvelles politiques fiscales et à s’intéresser plus tard aux capacités administratives. En agissant sur ces deux fronts dès le début, les pays arabes peuvent brûler les étapes et passer directement à un stade de développement plus avancé», a préconisé Christine Lagarde. Elle a insisté à ce titre, sur la simplification des codes et des règlements, l’amélioration des compétences des agents et la modernisation des infrastructures informatiques.