La surpêche coûte annuellement 83 milliards $ à la planète
La surpêche occasionne chaque année à l’échelle planétaire, un manque à gagner supérieur à 80 milliards de dollars, c’est la conclusion d’un nouveau rapport de la Banque mondiale.
Selon cette nouvelle publication intitulée «The Sunken Billions Revisited» qui vient actualiser une précédente étude parue en 2009, la réduction de l’effort de pêche mondiale permettrait de reconstituer des stocks de poissons aujourd’hui surexploités et d’accroître le poids, la valeur et le prix des prises, ce qui entraînerait une hausse de la rentabilité jusqu’à 83 milliards de dollars par an pour le secteur de la pêche, par rapport à un scénario optimal, indique la Banque mondiale.
Une fois les stocks ramenés à des niveaux plus salutaires, la quantité de poissons pêchés et débarqués pourrait augmenter, ce qui permettrait de faire face à la demande croissante de produits de la mer et d’améliorer la sécurité alimentaire dans de nombreux pays du monde, lit-on dans ledit document.
«Cette étude confirme ce que nous avons pu observer dans différents contextes nationaux : réduire la pression sur les océans, ça paye. Une gestion plus durable de la pêche, mise en œuvre selon des modalités adaptées aux conditions locales, peut procurer des gains considérables sur le plan de la sécurité alimentaire, de la réduction de la pauvreté et de la croissance à long terme», a souligné dans un communiqué, Laura Tuck, vice-présidente de la Banque mondiale pour le développement durable.
L’institution bancaire salue, en outre, les efforts entrepris dans plusieurs pays, notamment sur le continent africain, pour l’amélioration de la gestion du secteur.
«Les efforts entrepris dans des régions et des pays aussi divers que le Pérou, le Maroc, les îles du Pacifique et l’Afrique de l’Ouest montrent qu’il est possible de réduire la surpêche grâce à des réformes adaptées au contexte local et qui permettent, au bout du compte, d’améliorer les moyens de subsistance des populations côtières et de sécuriser leurs emplois», précise la banque mondiale.
Si le rapport plaide vigoureusement pour la nécessité d’investir dans la reconstitution des réserves halieutiques, il ne propose pas un chemin de réforme unique.