Afrique : Pour une assurance agricole à coût abordable
L’assurance agricole, est un volet de l’assurance inexploitée ou sous exploitée en Afrique, pourtant c’est le secteur agricole qui emploie plus de main d’œuvre sur le continent, et constitue l’un des secteurs les plus porteurs de richesse, faisant partie des TOP5 de la Banque africaine de développement (BAD).
Mais les opérateurs économiques opérant dans l’agriculture se plaignent de l’absence d’une offre d’assurance dédiée à un coût abordable. Pour trouver une solution à ce problème, la Société africaine de réassurance (Africa Re), dont le conseil d’administration est présidé par le Maroc, vient de s’allier à la Banque Mondiale.
Les deux parties viennent de signer un accord de partenariat, pour l’établissement d’un mécanisme de partage des risques visant à réduire le niveau actuel des primes payées par les agriculteurs assurés en Afrique.
Ce partenariat scellé entre Africa Re et le Mécanisme mondial pour l’assurance indicielle (GIIF) du groupe de la Banque mondiale, devrait servir de modèle pour inciter encore plus d’assureurs locaux et de réassureurs régionaux à signer des accords de partage de risques similaires.
«Les accords de ce type entendent assurer la poursuite et l’expansion de l’assurance indicielle en tant qu’outil de gestion des risques. Cela permettra aux petits exploitants agricoles de mieux se préparer à résister aux effets du changement climatique», lit-on dans un communiqué.
Dans le cadre du projet, le mécanisme versera des remboursements aux assureurs qui accusent un ratio de pertes annuelles supérieur à 75%. Cela contribuera à réduire les coûts supportés par les assureurs primaires. «En maintenant le ratio de pertes à 75%, les assureurs et les réassureurs locaux seront encouragés à investir dans le renforcement de leurs capacités et à accroître leur portefeuille d’assurance dans le secteur agricole», est-il indiqué.
De ce fait, il est détaillé que, les agriculteurs bénéficieront de primes plus abordables et recevront plus rapidement les remboursements en vertu d’une règle de tarification convenue d’avance qui permet aux compagnies d’assurance locales de traiter les demandes d’indemnisation avec plus de célérité.