L’OPEP pourrait proroger en juin l’accord de réduction de la production pétrolière
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) penche de plus en plus vers une prolongation au-delà du mois de juin, de l’accord de réduction de la production pétrolière, entré en vigueur le 1er janvier dernier. Un nombre croissant de responsables de l’OPEP pensent que six mois seront insuffisants pour réduire les stocks mondiaux.
Cette idée, des pays membres de l’OPEP, serait également soumise aux pays non membres de l’organisation, notamment la Russie, qui seraient invités à y souscrire. «Une prolongation (de l’accord) est nécessaire pour rééquilibrer le marché», indique l’OPEP, soulignant que «Toute prolongation de l’accord devra concerner les pays non-OPEP».
Déjà en février, des sources avaient rapporté que le cartel pourrait prolonger son accord de réduction, voire mettre en œuvre des baisses plus importantes à partir du mois de juillet si les stocks de brut ne parvenaient pas à descendre au niveau ciblé.
Des chiffres les plus récents montrent que les stocks mondiaux ont atteint 278 millions de barils en janvier, un niveau supérieur à leur moyenne des cinq dernières années, alors que le cartel cherche à ce qu’ils retombent à ce palier.
Le sujet sera débattu lors de la prochaine réunion ministérielle de l’OPEP, prévue le 25 mai à Vienne. Une autre réunion entre pays membres et non membres de l’organisation aura également lieu en mai, a dit le mois dernier le secrétaire général de l’organisation, Mohammad Barkindo.
Pour rappel, afin de rééquilibrer le marché mondial du pétrole, le cartel s’est engagé le 30 novembre dernier à réduire sa production de 1,2 million de barils par jour (bpj) pour la ramener à 32,5 millions de bpj au premier semestre de cette année.
La Russie et d’autres pays non membres de l’organisation ont également accepté de réduire leurs pompages. Ce qui a permis de faire remonter les cours du baril de brut, mais les stocks des pays industriels continuent d’augmenter. Aussi la hausse des prix a encouragé une relance de la production américaine de pétrole de schiste.
