Le secteur du transport au Maroc consomme 34,4% de l’énergie disponible
Au Maroc, le secteur du transport, à lui seul consomme 34,4% d’énergie disponible dans le pays, révèlent les conclusions d’une récente étude publiée par le think-tank «OCP Policy Center».
L’étude précise que deux secteurs consomment plus de la moitié de l’assiette énergétique du Maroc. Il s’agit du secteur du transport auquel s’ajoute celui résidentiel pour constituer ainsi les principaux consommateurs d’énergie totalisant 59,8% de la consommation totale d’énergie finale (CTEF) en 2014 dans le Royaume.
L’étude intitulée « Emissions de dioxyde de carbone et croissance économique au Maroc : une analyse de la courbe environnementale de Kuznets», fait noter que le secteur résidentiel accapare 25,4% d’énergie.
S’agissant des secteurs industriel et commercial, ils représentent environ 21% et 16,3% de la CTEF. Dans son étude, «OCP Policy Center» précise que le Maroc est un pays fortement dépendant des importations énergétiques, notamment celle des combustibles fossiles, ce qui l’expose aux risques de la volatilité des prix du pétrole et pèse lourdement sur sa facture énergétique qui s’élevait à 87,1 milliards de Dirhams en 2014.
Selon la même étude, la facture énergétique du Maroc a connu un recul de 17,9% en 2016, ce qui représente une baisse de 11,9 milliards DH. «Ce repli s’explique en partie par la baisse des prix du pétrole en 2014 et le recul de l’approvisionnement en huile brute de pétrole et, dans une moindre mesure, celle en gaz de pétrole et autres hydrocarbures», explique l’étude.
Ainsi, la part des produits énergétiques dans les importations totales a reculé à 13,2% en 2016. Selon le rapport, la consommation de pétrole demeure la première source d’émission de CO2, dans le royaume, avec 65,1% des émissions totales en 2014. Les secteurs de génération électrique et de transport sont de loin les plus polluants.
En 2014, les secteurs de génération électrique ont constitué près de 67,2% des émissions totales de CO2 par habitant, suivis des secteurs d’industries manufacturières et du bâtiment et travaux publics.