Maroc : Des établissements non bancaires autorisés à opérer des services de paiement
La loi régissant le secteur bancaire au Maroc, vient de subir une petite révision avec la décision de la banque centrale, Bank Al-Maghrib, d’ouvrir les services de paiement à des établissements non bancaires.
Cette décision, qualifiée de petite révolution dans le secteur financier, permet de payer par voie électronique avec son mobile, par carte ou sur internet via un établissement de paiement, sans que ce dernier soit nécessairement une banque.
Bank Al-Maghrib a introduit cette nouvelle possibilité dans la dernière loi bancaire. Pour ce faire, trois circulaires viennent d’être publiées au Bulletin officiel. Ces notes précisent les modalités d’exercice des services de paiement, les conditions d’application, et indiquent le capital minimum requis aux établissements non bancaires.
A travers cette libéralisation, Bank Al-Maghrib veut instaurer un environnement favorisant la création d’un marché concurrentiel des services de paiement et la démocratisation des opérations de paiement, grâce notamment aux services financiers mobiles, de sorte à capter une population peu desservie aujourd’hui.
L’entrée de nouveaux acteurs sur le marché et de nouvelles solutions de paiement mobile devrait permettre une plus importante traçabilité des règlements et la réduction du recours au cash, espère Bank Al-Maghrib.
La nouvelle mesure de la banque centrale, va mettre fin au monopole des banques sur ce secteur d’activités. Les établissements de paiement sont donc autorisés à proposer les services suivants : «opération de transfert de fonds, dépôts et retraits en espèces sur un compte de paiement, exécution d’opération de paiement par tout moyen de communication à distance, exécution de prélèvements permanents ou unitaires, opérations de paiement par carte et exécution de virements lorsque ceux-ci portent sur des fonds placés sur un compte de paiement», précise la banque centrale.
Bank Al-Maghrib déclare que ses services ont déjà reçu «une dizaine de demandes d’intention», venant d’opérateurs télécoms, de sociétés agréées en tant qu’intermédiaire en transfert de fonds souhaitant étendre leur agrément, d’acteurs désirant se spécialiser dans l’activité d’acquisition, ainsi que de commerçants.