Les diasporas de la région MENA constituent un capital humain sous-exploité

Les diasporas de la région MENA constituent un capital humain sous-exploité

Les diasporas des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) peuvent jouer un rôle fondamental dans l’intégration, l’entrepreneuriat et la croissance économique de cette région.

Elles peuvent aider également leurs pays, en devenant des acteurs économiques de premier plan au niveau mondial, estime la Banque Mondiale dans les conclusions de son nouveau rapport.

Intitulé «Promotion de l’intégration économique et de l’entrepreneuriat : mobilisation de la diaspora de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord», ce rapport, relève l’engagement des ressortissants de la région MENA à l’étranger, en faveur de l’évolution de leurs pays d’origine.

Pour l’institution de Breton Woods, les diasporas représentent un gisement de capital humain encore peu exploité mais qui pourrait être mis à profit, surtout en période de crise.

Le rapport met également en avant l’importance des populations émigrées, attestant qu’elles sont à même de dynamiser le commerce, l’investissement et le transfert de technologie dans leurs pays d’origine.

Toutefois, elle pointe du doigt l’importance pour les pouvoirs publics et autres organisations internationales de développement de renforcer leurs liens et leurs collaborations avec les diasporas.

«Plus de 20 millions de ressortissants de la région MENA résident à l’étranger, et nous avons tendance à ne voir en eux que des pourvoyeurs de fonds», explique Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Ce rapport montre que ceux qui vivent à l’étranger sont désireux de se rendre utiles et de continuer d’agir, mais expriment aussi de profondes inquiétudes envers la qualité du contexte économique dans leur pays d’origine.

Les résultats indiquent que 85% des répondants ont pour priorité de donner en retour à leur pays, 87% souhaitent consacrer du temps au mentorat individuel dans leur pays d’origine, et 68% veulent investir des capitaux et réaliser des échanges commerciaux avec leur pays d’origine.

Martin Levalois

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