L’UEMOA a devant elle, de bonnes perspectives économiques
Les chefs d’États et de gouvernement des huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ont examiné la situation économique et financière de l’espace, lors d’un sommet extraordinaire tenu ce lundi à Abidjan.
«Je suis encouragé, malgré une conjoncture internationale difficile, par les bonnes performances économiques enregistrées par les États membres de notre espace», a déclaré le président ivoirien, Alassane Ouattara, rappelant qu’avec ses 6,8% de taux de croissance économique en 2016, l’UEMOA affiche un taux quatre fois supérieur à la moyenne en Afrique sub-saharienne, estimée à 1,6%.
Dans la capitale économique ivoirienne, les chefs d’Etat de l’UEMOA sont parvenus à trouver un consensus autour d’un candidat nigérien pour présider la Commission de l’UEMOA, l’organe exécutif de l’institution ouest-africaine.
L’ex-ministre nigérien de l’Economie et des Finances, Abdallah Boureima, prend donc la tête de cette institution, après plusieurs mois d’intérim du fait de tiraillements entre Niamey et Dakar, le Sénégal souhaitant repositionner à ce poste, un de ses ressortissants après la démission de Cheikh Hadjibou Soumare.
Jusque-là Commissaire des politiques économiques et de la fiscalité de l’UEMOA, Abdallah Boureima avait déjà occupé le poste de Commissaire en charge du développement social et culturel en 2011.
Lors de cette conférence «les questions liées à la rationalisation des organes de l’Union dans le sens du renforcement du processus d’intégration, ainsi que les aspects politiques et sécuritaires », ont aussi été abordées.
« Face à la recrudescence d’actes terroristes, d’enlèvements et autres crimes perpétrés par des groupes armées non étatiques dont la seule volonté est de semer la peur et le chaos, il est urgent d’intensifier la mise en œuvre du Plan d’action pour la paix et la sécurité dans l’espace UEMOA adoptée le 5 juin 2016 à Dakar », a déclaré le président ivoirien.
Créée en janvier 1994 à Dakar, l’UEMOA vise à bâtir un espace économique harmonisé et intégré avec une liberté de circulation des personnes, des capitaux, des biens et des services. Les pays composant ce marché de 112 millions d’habitants sont liés entre autres par l’usage d’une monnaie unique, le FCFA.