France-Présidentielle : Emmanuel Macron rassure les marchés financiers

France-Présidentielle : Emmanuel Macron rassure les marchés financiers

L’élection d’Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle française, pour une ultime bataille contre Marine Le Pen du Front National, a rassuré les opérateurs des marchés financiers, un soulagement perceptible lundi sur l’euro, en nette hausse, et sur les marchés d’actions en Asie.

Les investisseurs misaient depuis plusieurs jours sur une qualification de l’ancien ministre de l’Économie, donné favori dans les sondages, mais ils s’étaient inquiétés de la forte progression de Jean-Luc Mélenchon dans les intentions de vote, qui aurait pu aboutir à un second tour entre deux eurosceptiques.

L’arrivée en tête d’Emmanuel Macron lors du premier tour, a provoqué sur les marchés financiers, une première réaction sur l’euro, qui a grimpé dans les premiers échanges en Asie jusqu’à 1,0935 dollar, son plus haut niveau depuis le 10 novembre et le début de la forte appréciation de la devise américaine déclenchée par l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.

La progression de la devise européenne contre le yen, traditionnelle valeur refuge en cas de tensions sur les marchés, a été encore plus marquée. En hausse de 3%, l’euro a atteint un plus haut des cinq dernières semaines face à la devise nipponne à 120,905 yens.

En Europe, les opérateurs des marchés financiers s’attendaient à une réaction positive lundi sur les places boursières, ainsi qu’à un resserrement des écarts de rendement entre les taux obligataires souverains.

«L’effet de soulagement sur les marchés devrait se traduire par une baisse de 0,20 à 0,30 point de base du spread entre la France et l’Allemagne», estime Bruno Colmant, chef économiste chez Degroof Petercam.

D’après les sondages, Emmanuel Macron devrait l’emporter largement face à Marine Le Pen au second tour.

Selon des résultats définitifs du premier tour, Emmanuel Macron s’est imposé avec 23,75% des votes, devant Marine Le Pen (21,53%), François Fillon (19,91%) et Jean-Luc Mélenchon (19,64%).

Martin Levalois

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