Le Maroc fait appel au numérique pour la mise à niveau de son administration
La feuille de route du nouveau gouvernement marocain, pour les cinq prochaines années (2017-2021), a pour priorité entre autres, la mise à niveau et la dynamisation de l’administration publique.
Le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, mise donc sur le numérique pour la mise à niveau de l’administration marocaine. Ainsi, il est prévu une réforme globale et profonde de l’administration, se basant principalement sur le numérique et sur la gestion axée sur les résultats (GAR), qui est un nouveau mode de gestion basé sur une liaison étroite entre les résultats souhaités et les moyens mis en œuvre pour les atteindre.
Selon le chef du gouvernement, l’objectif est de rationaliser et de rendre efficace la dépense publique. Dans ce sens, le programme gouvernemental prévoit la mise en place d’un cadre réglementaire visant la simplification et la numérisation des procédures administratives.
Le portail «service public» va servir de plateformes de publication ainsi que d’autres canaux. Il s’agit en particulier des procédures relatives à l’expropriation, l’entreprise, l’amélioration du climat des affaires et les Marocains résidant à l’étranger. A défaut d’engagements fermes et chiffrés, le programme prévoit une batterie de mesures visant l’amélioration du service public.
La nouvelle stratégie va mettre en place un système global de gestion des plaintes imposables aux administrations publiques, aux établissements publics et aux collectivités territoriales, la dématérialisation progressive des démarches administratives, la révision du système de la fonction publique et des mécanismes de gestion y afférents, ainsi qu’une politique publique intégrée de la gestion des ressources humaines au sein de l’administration publique.
L’administration publique devrait être basée sur «la gestion prévisionnelle des ressources via une plateforme informatique commune entre les différentes administrations».
Le premier ministre Saâd Eddine El Othmani promet également l’adoption de la «Charte des services publics», prévue par l’article 157 de la Constitution, selon lequel «la charte des services publics fixe l’ensemble des règles de bonne gouvernance relatives au fonctionnement des administrations publiques, des régions et des autres collectivités territoriales et des organismes publics».