CEDEAO: Le principe de l’adhésion du Maroc accepté
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays) a donné son accord de principe à la demande d’adhésion du Maroc, lors d’un sommet ce dimanche à Monrovia, au Liberia, selon le communiqué final de cette rencontre.
Au nombre des sujets à l’ordre du jour de ce 51e sommet, figurait entre autres, la demande d’adhésion à la CEDEAO, que le Maroc a déposé officiellement en février, moins d’un mois après son retour en janvier au sein de l’Union africaine. Le Maroc disposait déjà du titre de membre observateur au sein de cette organisation.
Le sommet devait également se prononcer sur la demande de statut d’observateur émise par la Tunisie, et sur un accord d’association souhaité par la Mauritanie.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ouest-africains ont « exprimé un soutien général pour la demande du royaume du Maroc, compte tenu des liens forts et multidimensionnels qu’il entretient avec les Etats membres».
Ils ont « chargé la Commission d’examiner les implications d’une adhésion du royaume du Maroc au regard des dispositions des traités de la CEDEAO et de soumettre ses conclusions » au prochain sommet de l’organisation, précise le communiqué final adopté à l’issue du Sommet.
« La séquence politique (de l’adhésion du Maroc) vient de s’achever. Elle ouvre la voie à une séquence juridique qui doit rendre cette adhésion effective. Viendra ensuite une séquence technique, où il faudra négocier secteur par secteur », a expliqué une source diplomatique marocaine haut placée.
Par ailleurs, le roi du Maroc Mohammed VI qui est invité par ses pairs africains, à la prochaine session ordinaire de l’organisation, avait renoncé à assister au sommet de Monrovia en raison de tensions que suscite, selon Rabat, l’invitation adressée au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
S’agissant de l’accord d’association avec la Mauritanie qui avait quitté en 2000 la CEDEAO pour rejoindre l’Union du Maghreb arabe (UMA), les chefs d’Etat ont estimé que pour en bénéficier, ce pays, ancien membre de la CEDEAO, devrait plutôt « présenter une demande de pleine adhésion », selon le communiqué.
En revanche, la demande de statut d’observateur de la Tunisie a été approuvée, sous réserve de vérification par la Commission de la CEDEAO du respect de ses règles en la matière.
Par ailleurs, le Sommet de Monrovia a également élu à la tête de la CEDEAO, le président togolais Faure Gnassingbé qui remplace la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf. Le nouveau président de l’organisation a appelé à une plus grande intégration entre les pays composant l’ensemble régional.