Pétrole : L’Agence internationale de l’énergie s’attend à un déficit de 500.000 B/J
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) s’attend sans son dernier rapport mensuel sur la situation du pétrole dans le monde, non seulement à une augmentation de la production des pays non membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), mais aussi à un déficit de la demande sur le marché pétrolier de 500.000 barils par jour (B/J), soit 200.000 B/J de moins que le déficit annoncé il y a quelques semaines.
La baisse de la demande pétrolière mondiale est due principalement au ralentissement des économies chinoise et européenne ainsi qu’à l’augmentation de la production pétrolière des pays non OPEP, fait comprendre l’AIE dans son rapport.
Le document annonce une augmentation de la production américaine d’au moins 780.000 B/J, à partir de l’année 2018 et à la mise sur le marché par les producteurs non membres de l’OPEP de 1,5 million de B/J supplémentaires l’année prochaine, ce qui est, observe l’agence, «légèrement plus que la hausse attendue de la demande mondiale».
L’OPEP estime, de son côté, que le rééquilibrage tant attendu du marché pétrolier est en cours mais «à un rythme plus lent». Le cartel a fait savoir que sa propre production avait sensiblement augmenté en mai en raison des extractions de pays qui ne sont pas liés par l’accord de réduction de la production.
La production au sein de l’OPEP a augmenté de 336.000 B/J en mai, à 32,14 millions B/J, une hausse imputable surtout au Nigeria et en Libye, qui ont été exemptés de toute réduction de leur production. Le cartel dit avoir revu à la baisse sa prévision de croissance de la production des pays producteurs non membres cette année, à 840.000 B/J alors qu’elle projetait jusqu’alors 950.000 B/J.
L’OPEP a en revanche, augmenté sa prévision de demande pour ses bruts, de 100.000 B/J à 32,02 millions B/J et ce, compte tenu de la révision à la baisse de l’offre hors OPEP. L’organisation laisse inchangée sa prévision de croissance de la demande mondiale.