Le Maroc accueille 13 familles syriennes chassées par l’Algérie
Le Roi du Maroc Mohammed VI a donné mardi dernier ses instruction pour le traitement immédiat de la situation des 13 familles des réfugiés syriens bloquées depuis plusieurs semaines à la frontière maroco-algérienne, après avoir été forcées par les autorités d’Alger de quitter le pays en direction du territoire marocain.
«En vertu de considérations humanitaires et à titre exceptionnel, Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, a donné Ses Hautes Instructions aux autorités concernées à l’effet de procéder au traitement immédiat de la situation d’un groupe de 13 familles de nationalité Syrienne se trouvant depuis plusieurs semaines à la frontière algéro-marocaine», précise le Palais royal dans un communiqué publié mardi.
A travers cet acte hautement humanitaire, le Roi fait siennes, les difficultés de ce groupe de réfugiés syriens, et par la même occasion traduit l’engagement humaniste du Royaume dans le traitement des problématiques migratoires.
Il s’agit «d’une mesure à caractère exceptionnel dictée par des valeurs humanistes», précise le texte du cabinet royal, qui souligne que «le Roi ordonne le traitement immédiat de la situation des syriens bloqués à la frontière algéro-marocaine».
Outre ces 13 familles syriennes, le Maroc abrite déjà sur son territoire plus de 7.000 réfugiés et demandeurs d’asile se trouvant sous le mandat du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, selon le présentant du HCR au Maroc, Jean Paul Cavaliéri.
Paul Cavalliéri qui s’est félicité ce mardi de l’intervention personnelle du Roi Mohammed VI dans le cas des 13 familles syriennes, a salué la politique menée par le Maroc en matière d’immigration et d’asile.
Intervenant à l’occasion de la journée mondiale des immigrés, célébrée chaque 20 juin, Cavaliéri a expliqué que sur les 7.048 de ces personnes au statut particulier, établis au Maroc, 5.126 (3478 syriens) sont des réfugiés et 1922 sont des demandeurs d’asile,.
C’est grâce à cette attitude solidaire que les réfugiés trouvent des places dans les écoles et les lieux de travail et de culte, a indiqué M. Cavaliéri, soulignant que le Maroc œuvre pour établir un cadre juridique qui protège ces personnes et leur assure un accès aux prestations sociales de base.