Le Ghana ne souhaite plus du programme d’aide du FMI
Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo a annoncé, en milieu de semaine, que le programme d’aide du FMI dont bénéficie son pays ne sera pas reconduit à son expiration en avril 2018.
Il a exprimé le souhait du Ghana de ne plus reconduire ce programme avec l’institution de Bretton Wood, lors de la présentation du bilan de ses six premiers mois à la tête de ce pays d’Afrique de l’ouest.
En effet, le président ghanéen a annoncé qu’à la fin de l’échéance convenue, son pays mettra fin au plan de sauvetage triennal approuvé en 2015 par le FMI, en contrepartie de la mise en œuvre de réformes structurelles destinées à permettre au pays de faire face à la dégradation de ses indicateurs macro-économiques.
«Le gouvernement n’a pas l’intention d’étendre le programme du FMI. Le budget de novembre prochain sera le dernier budget au titre de ce programme, car nous comptons développer notre propre stratégie et ne plus dépendre de ressources externes pour financer notre budget», a déclaré le président Akufo-Addo.
Selon plusieurs experts, c’est cette assistance qui a permis au pays d’enregistrer quelques progrès positifs, puisque le Ghana est dans l’obligation de veiller à la mise en œuvre des réformes, notamment fiscales et à réduire les dépenses publiques.
Mais pour Nana Akufo-Addo, les mesures en cours de réalisation dans le cadre du programme présidentiel permettront au pays de ne plus dépendre de l’aide extérieure pour soutenir la croissance.
Le Ghana entend d’ailleurs se passer progressivement de tout recours aux emprunts extérieurs pour financer le budget d’Etat, grâce à l’impact de la stratégie de relance économique qui vise notamment à renforcer l’industrie du pays et à faire pleinement contribuer le secteur privé à la croissance économique.
Il reste à attendre la réaction des marchés par rapport à cette annonce du président ghanéen de marquer une rupture avec le programme d’assistance du FMI.