Guinée-Bissau: Vers une hausse du salaire minimum
Le gouvernement de Guinée-Bissau et l’Union nationale des travailleurs de Guinée-Bissau (UNTG), la principale centrale syndicale du pays, ont signé un accord pour une hausse du salaire minimum et le paiement d’arriérés de salaire, a-t-on appris lundi auprès des deux parties.
L’UNTG avait lancé du 8 au 10 août une grève de trois jours pour demander une hausse de 39.800 Francs CFA (près de 61 euros) du salaire minimum et le paiement d’arriérés de salaires dus au titre de l’année 2003. Cette grève avait paralysé la fonction publique et s’était de fait poursuivie vendredi 11 août. Les syndicalistes exigent de porter le salaire minimum de 19.200 FCFA (plus de 29 euros) à 59.000 FCFA (près de 90 euros).
L’accord, qui répond aux exigences des syndicats, a été signé pendant le week-end, ont indiqué ce lundi l’UNTG et les autorités bissau-guinéennes. Le travail avait repris lundi dans l’administration publique, ont constaté les média locaux. « Le gouvernement s’est fermement engagé à honorer ses promesses, le réajustement (du salaire minimum) et le paiement des arriérés selon un calendrier en cours de confection », a déclaré le président de l’UNTG, Estevao Gomes Có.
« Nous avons signé un mémorandum qui met fin à la grève. Le gouvernement a pris un certain nombre d’engagements qu’il va honorer », a de son côté renchéri le ministre de la Fonction publique, Toumani Baldé. « Les revendications (des syndicats, Ndlr) sont légitimes mais la situation économique du pays n’est pas reluisante », a ajouté M. Baldé, insinuant que la hausse de 39.800 Francs CFA, ne sera pas forcément totalement opérée.
La Guinée-Bissau est un des derniers pays pauvres au monde selon le classement du Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud), basé sur l’indice de développement humain. Le pays a connu pendant plusieurs années des périodes d’instabilité politique et militaire marquées par des coups d’Etat et des mutineries de soldats.