L’Algérie se lance dans la finance islamique
L’Association algérienne des banques et des établissements financiers (ABEF), dirigée par Boualem Djebbar, travaille depuis quelques temps sur l’introduction de la finance islamique dans le domaine bancaire algérien.
La Banque d’Algérie vient d’ailleurs d’autoriser les banques à créer des guichets dédiés exclusivement à la finance islamique.
Ainsi, dès le mois prochain, des banques publiques vont lancer des fenêtres islamiques en interne dans la perspective de commercialiser des produits bancaires conformes aux préceptes de la religion islamique, a-t-on appris.
Selon l’ABEF, ce seront donc des genres de filiales en interne qui proposeront des produits d’épargne et de financement en veillant à ce que cette activité soit étanche par rapport aux activités conventionnelles.
Dans les établissements bancaires publics, les préparatifs s’intensifient pour concrétiser ce genre de financement que ce soit au niveau de l’épargne ou celui des types de financements.
Il s’agit donc d’une stratégie pour ces banques publiques de diversifier leurs produits et de satisfaire la clientèle potentielle. Encore faut-il préciser que ce genre de marché existe bel et bien en Algérie et les clients sollicitent ce type de financement. Les banques connaîtront apparemment un rush dès le lancement de cette opération pour répondre à cette demande. Mais à condition d’abord de bien communiquer.
Et bien avant cette décision de la banque centrale, l’ABEF mène une campagne de sensibilisation et de formation pour la bonne préparation de l’opération d’introduction de la finance islamique.
La priorité actuelle de toutes ces institutions financières qui s’apprêtent à entrer de plain-pied dans cette nouvelle stratégie commerciale se doivent de développer un véritable plan de communication et d’information pour gagner cette clientèle qui ne demande qu’à comprendre le mécanisme afin de s’engager pratiquement.
A travers la finance islamique, le gouvernement algérien veut entre autres récupérer l’argent qui circule de façon informel et qui pèse lourdement sur la balance commerciale.