Génocide rwandais/Vers un non-lieu en France dans le dossier Jacques Lanxade?
La justice française n’a pas jugé nécessaire d’entendre l’ex-chef d’état-major des armées, Jacques Lanxade, dans l’enquête sur les accusations contre l’armée française au sujet de son implication dans le génocide de 1994 au Rwanda.
Selon l’AFP, les parties civiles dans ce dossier, ont dénoncé une décision ouvrant « la voie à un non-lieu ».
La Cour d’appel de Paris avait confirmé, le 31 octobre 2017, le refus du juge d’instruction d’auditionner l’ex-amiral Jacques Lanxade et son adjoint de l’époque, l’ex-général Raymond Germanos, comme le réclamaient l’association Survie, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH et LDH) et les autres parties civiles.
Ces dernières accusent la force française Turquoise d’avoir sciemment abandonné aux génocidaires Hutu des centaines de Tutsi des collines de Bisesero, du 27 au 30 juin 1994.
Le génocide rwandais a provoqué la mort de près d’un million de personnes. Les différentes enquêtes judiciaires en Occident autour de ce crime ont souvent jeté le froid sur les relations entre Paris et Kigali.
Le froid dans ces relations tumultueuses a connu son pic sous la présidence de Nicolas Sarkozy, entre 2007 et 2012.
Devenu un modèle économique de développement en Afrique ces 20 dernières années, le Rwanda est souvent pointé du doigt par les organisations internationales de défense des droits humains pour les violations de différents types de libertés publiques ou individuelles. Kigali y voit derrière ces accusations «une manipulation» diplomatique.