L’Afrique a besoin de 1000 milliards $ par an pour combler son déficit en infrastructures
La quatrième édition des conférences des BTP et des Infrastructures s’est ouverte, jeudi à Dakar, autour du thème «la croissance économique face aux enjeux infrastructurels en Afrique».
Après Londres, Abidjan et Cap Town, la capitale sénégalaise planche sur les défis auxquels le continent africain fait face notamment le financement du secteur, le rôle des banques, des fonds d’investissements et le partenariat public-privé.
Le constat est que l’Afrique est le continent le moins doté en infrastructures et cela constitue un grand frein à l’émergence. Pour faire face à son déficit en infrastructures, le continent aura besoin d’un investissement annuel de quelque 1.000 milliards de dollars, en particulier dans les secteurs de l’Energie, l’eau, les technologies de l’information et de la communication.
Les experts proposent que les Etats élargissent l’assiette fiscale, développent la collaboration entre le privé et le public pour orienter les stratégies, accroissent les marchés de capitaux, les fonds de pensions, et enfin réduisent les flux financiers illicites qui échappent à l’Afrique.
Pour Moustapha Sow, directeur général de SF Capital, les dirigeants africains doivent aussi inclure le secteur bancaire pour lui permettre de jouer un rôle dans la mobilisation des fonds.
Revenant sur les objectifs de cette rencontre, Linda Aphing Kouassi directrice générale du cabinet Kaizene, organisateur de l’évènement, a indiqué qu’elle vise à favoriser les synergies entre les acteurs du secteur et les parties prenantes. L’idée est de faire évoluer de façon plus adaptée et plus dynamique le secteur, et de créer une plateforme instructive servant à former les acteurs, a-t-elle souligné.
Près de 250 participants venant du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée, de la Cote d’Ivoire, du Sénégal, de la France, des Etats unis ainsi que du cap Vert vont tenter durant deux jours de trouver des solutions par rapport à plusieurs défis auxquels le continent noir fait face notamment le financement du secteur, le rôle des banques et des fonds d’investissements, les partenariats publics-privés, l’Accès aux Financements etc.