Côte d’Ivoire/Ghana : Un accord pour lutter contre la contrebande dans la filière cacaoyère
Les deux premiers producteurs mondiaux de cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana bien décidés de lutter contre la contrebande en améliorant le prix d’achat de la fève, ont signé mercredi à Abidjan, un accord portant sur l’harmonisation de leur politique de commercialisation du cacao.
Abidjan et Accra conviennent d’annoncer chaque année de manière concomitante le prix au producteur, selon les termes de cet accord. « Chacun va annoncer son prix… Mais nous allons essayer de rapprocher les prix », a expliqué Yves Koné, président du Conseil du café-cacao, l’organe de régulation de la filière en Côte d’Ivoire, soulignant que les deux pays voisins n’ont pas les mêmes systèmes de fixation des prix.
La différence de prix pratiquée des deux côtés de la frontière suscite la contrebande, source de tensions entre ces deux pays côtiers d’Afrique de l’ouest. L’accord doit aussi permettre de limiter et d’amortir les fluctuations de prix et lutter contre la spéculation. Les deux pays vont ainsi « se concerter régulièrement sur la gestion de leur filière cacao », apprend-t-on.
La Côte d’Ivoire et le Ghana collaborent en partenariat avec la Banque africaine de développement et la Banque mondiale pour trouver un moyen de stockage pour une meilleure maitrise de l’offre du cacao sur le marché mondial.
Le cours du cacao est à nouveau à la hausse après avoir chuté en 2017. Le Ghana et la Côte d’Ivoire représentent plus de 60% de la production mondiale de cacao. La Côte d’ivoire est le premier producteur mondial avec une production d’environ 2 millions de tonnes par an, dont elle ne transforme que moins de 500.000 tonnes.