L’Espagne demande à l’Algérie d’assouplir sa réglementation des investissements étrangers
La 7ème « réunion de haut niveau » entre l’Algérie et l’Espagne s’est ouverte ce mardi à Alger en concomitance avec la tenue d’un forum économique, dont les discussions se sont articulées sur la coopération économique et commerciale entre le deux pays.
Pour la secrétaire d’Etat espagnole au Commerce, María Luisa Poncela, l’Algérie doit assouplir sa réglementation en matière d’investissements étrangers et lever ses barrières douanières aux importations.
L’Algérie devrait « réviser la réglementation qui régit les investissements étrangers en Algérie pour les stimuler », a indiqué Mme Poncela, estimant que l’investissement étranger est vital pour renforcer le tissu entrepreneurial algérien.
L’Espagne ne considère pas le déficit commercial avec l’Algérie comme un problème, a laissé entendre la secrétaire d’état espagnole, en revanche, a-t-il dit, « nous considérons comme un problème les restrictions posées par le pays aux importations de certains produits qui affectent sensiblement les exportations » espagnoles.
« L’ouverture sur l’extérieur est la voie pour le redressement de l’économie algérienne », a estimé l’officielle espagnole, María Luisa qui a également déploré une chute de 11% des exportations espagnoles vers l’Algérie à cause des restrictions imposées par Alger.
Cette réflexion de Mme Poncela, vient en appui à plusieurs partenaires industriels et commerciaux de l’Algérie qui ont récemment appelé Alger à ouvrir son économie, estimée trop fermée aux investissements étrangers et aux importations.
Parmi les règles les plus controversées, figure la loi dite « 51/49 » obligeant tout investisseur étranger à s’associer à un ou plusieurs partenaires algériens qui détiendraient 51% des parts de l’entreprise.
Par ailleurs, le forum d’affaires algéro-espagnol regroupe près 700 participants algériens et espagnols composés de représentants d’organismes institutionnels, d’établissements financiers et d’opérateurs économiques de divers secteurs (agroalimentaire, aéronautique, banques, métallurgie, machinerie industrielle, matériaux de construction, transport…).
Avec plus de 7 milliards d’euros d’échanges commerciaux, l’Espagne s’est classée, en 2017, comme 3ème client de l’Algérie avec un montant de 4,1 milliards de dollars d’exportations algériennes, et 5ème fournisseur avec 3,1 milliards de dollars d’importations algériennes. 450 entreprises espagnoles opèrent en Algérie.
Sur les deux premiers mois de l’année 2018, l’Espagne est devenue le premier client de l’Algérie, un rang qui était occupé par l’Italie durant plusieurs années.