Algérie: La CEDEAO d’abord, la ZLECA après
Le président l’Association nationale des exportations algériennes (ANEXAL) Ali-Bey Naceri estime que l’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange africain (ZLECA), dont l’acte de création a été signé par 44 pays africains le 21 mars à Kigali (Rwanda) n’est pas une urgence, ajoutant que le mieux c’est de prioriser les alliances régionales.
La décision de l’Algérie, de ne pas signer pour le moment cet accord, a été prise par le gouvernement et approuvée par l’ANEXAL.
« Il faut être pragmatique dans les choix que l’Algérie fait pour le développement de son économie », a expliqué Naceri, précisant qu’il faut s’intéresser aux marchés de proximité subsahariens avant de penser à tout le continent.
« L’Algérie partage 2.400 Km de frontières avec certains pays membres de la CEDEAO (Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest). Ces pays représentent une zone éminemment stratégique pour nous », a-t-il fait remarquer.
Soutenant un éventuel accord avec la CEDEAO, Ali-Bey Naceri y trouve deux avantages principaux. « D’une part, parce qu’ils (pays de la CEDEAO, Ndlr) sont proches et nous sont plus ou moins familiers, d’autre part, parce qu’ils sont accessibles par voie terrestre et font partie d’une zone qui est établie depuis longtemps et dont les mécanismes de fonctionnement sont huilés » et «le Niger et le Mali sont des pays leviers pour l’Algérie», a-t-il affirmé.
« La Zone de libre-échange africaine (ZLECA) est un objectif à long terme : 2063. Il ne sert à rien d’y adhérer à présent », a indiqué le président de l’ANEXAL, ajoutant que l’Algérie, dans sa situation actuelle, ne peut nullement en tirer bénéfice.
Naceri se dit réconforté dans ses analyses par la décision de deux géants du continent notamment l’Afrique du Sud et le Nigeria, qui aussi n’ont pas signé l’accord de la ZLECA.