Le stress thermique et l’urbanisation galopante handicapent les exportations en Afrique de l’ouest

Le stress thermique et l’urbanisation galopante handicapent les exportations en Afrique de l’ouest

Sur les 30 prochaines années, l’Afrique de l’ouest risque de perdre annuellement 10,8% de la valeur de ses exportations estimée à 10 milliards de dollars, en raison des effets conjugués du stress thermique et de l’urbanisation galopante, révèle une étude du cabinet conseil en risques, Verisk Maplecroft.

Cette menace peut être atténuée si des mesures rapides sont prises en faveur de la lutte contre ces deux fléaux, assure le cabinet Verisk Maplecroft, précisant que parmi les 48 pays considérés à risque extrême, la moitié se situe en Afrique de l’Ouest, où l’agriculture et les activités d’extraction minière seront les plus impactées.
« Compte tenu de l’importance des secteurs des industries extractives et de l’agriculture pour les économies exportatrices d’Afrique de l’Ouest, l’impact de la hausse du stress thermique sur la capacité de travail devrait avoir des conséquences particulièrement graves », lit-on dans le rapport. Sur un ton alarmant, le document souligne que le constat est sans appel.
L’agriculture et l’exploitation minière sont des secteurs où l’augmentation du stress thermique aura le plus grand impact sur la capacité de la main-d’œuvre, car le travail est très intense et souvent à l’extérieur, relèvent les experts de Verisk Maplecroft.
Pour ce cabinet, la raison principale est l’augmentation des températures moyennes conjuguée à la rapide croissance de l’urbanisme. « Actuellement, seulement 76% de la population urbaine en Afrique ont accès à l’électricité et les entreprises font déjà face à une moyenne de huit pannes par mois dans toute la région », poursuit le document.
« Entre 2026 et 2045, les entreprises du continent vont également devoir faire face à des coûts d’exploitation élevés en raison d’une demande d’énergie accrue et des risques de pannes d’électricité », avertit Verisk Maplecroft, précisant que des pays ouest-africains comme le Ghana et le Nigeria sont des pays à haut risque.
Pendant que l’Afrique de l’ouest perdra 10,8% de la valeur de ses exportations, l’Afrique centrale en perdra 7,9% contre 6,1% en Asie du Sud-est et 4,5% en Asie du Sud, ajoute la même étude.

Agnès Molitor

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