La BAD accorde au Tchad 14 milliards FCFA pour l’eau potable
La Banque africaine de développement (BAD) a signé, mardi, avec le gouvernement tchadien, deux accords pour le financement, à hauteur de 14 milliards FCFA (environ 25 millions de dollars), de l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement en milieu semi-urbain et rural au Tchad.
Ce financement s’inscrit dans le cadre de la première phase du Programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu semi-urbain et rural, selon les informations communiquées à ce sujet.
Le projet qui s’étale sur trois ans concerne cinq régions. A terme, il devra permettre la mise en place, dans ces lieux, de près de 50 châteaux d’eau, 135 ouvrages d’assainissement collectifs, 7 centres multifonctionnels des femmes. La formation des bénéficiaires du programme est aussi prévue.
L’accès à l’eau potable et à l’assainissement reste encore un défi majeur au Tchad, les moyens mis pour améliorer cette situation restant très faibles. Une Enquête Démographique et de Santé au Tchad (EDST 2009), indiquait que la couverture en eau potable dans tout le territoire national était de 36% variant entre zones rurale et urbaine de respectivement 30% et 57%.
De même, la couverture en assainissement de base au niveau national était très faible (de l’ordre de 4% seulement) variant entre zones rurale et urbaine de respectivement 1% et 17%.
Pour les experts, ces chiffres font du Tchad l’un des derniers pays au monde, en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement avec des conséquences énormes sur le plan sanitaire et économique.
Lors de la signature des accords entre le Tchad et la BAD, mardi, le représentant de la BAD a invité à ce que les efforts de mobilisation des ressources soient « maintenus et les moyens d’actions fédérés afin de réduire l’écart villages/campagnes dans l’accès aux services d’eau potable et d’assainissement ».
Fin août, le ministre de l’Environnement, de l’Eau, et de la Pêche, Siddick Abdelkerim Haggar, faisait comprendre, lors d’une conférence de presse, que le premier problème de la société tchadienne d’eau est né du prix de l’eau qui était très faible. La société aurait cumulé des dettes et un retard dans son développement.