Plaidoyer pour la création d’un fonds africain pour l’éducation
Des voix s’élèvent pour une éducation de qualité en Afrique, parmi lesquelles celles de l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, et de l’économiste du développement, Jeffrey Sachs, qui plaident pour la création d’un Fonds africain pour l’éducation.
Ils ont réitéré le fond de leur pensée à Bali, en Indonésie à l’occasion de la deuxième conférence Babacar. Un tel fonds garantirait à chaque enfant d’Afrique une éducation de qualité, ont soutenu ces deux personnalités.
« L’Afrique doit aider tous les enfants à rester à l’école jusqu’à 18 ans et à terminer à 100% leurs études secondaires », a déclaré le Pr Jeffrey Sachs, directeur du Center for Sustainable Development de la Columbia University, à New York.
« Avec un fonds africain pour l’éducation et l’engagement des dirigeants africains, le continent serait transformé en une économie à revenus moyens à élevés », a-t-il indiqué, après avoir fait noter que les trois quarts des enfants africains ne terminaient pas actuellement leurs études secondaires.
Le Professeur Sachs a soutenu que le déséquilibre mondial actuel était bénéfique pour l’Afrique car il offrait à l’Union africaine (UA) l’occasion de réaliser pleinement son potentiel en tant que grand unificateur, estimant que l’Afrique devrait être une région unifiée sur les plans politique et économique.
« L’Afrique est l’architecte de son propre avenir », a estimé de son côté le président Obasanjo, faisant valoir que l’Afrique a besoin de développer des infrastructures et de former le personnel aux nouvelles technologies. Cela nécessite des fonds et l’ancien président nigérian a fait observer que l’argent ne manquait pas pour les bonnes causes en Afrique. Selon lui, les gens veulent seulement savoir que leur argent irait là où il est censé aller et que cet argent serait correctement comptabilisé. Il a ajouté qu’il incombait aux Africains de développer leur continent.
L’appel à la création d’un Fonds africain pour l’éducation devrait être perçu comme un appel à l’action de tous, a indiqué le président d’Afreximbank, Benedict Oramah, promettant que, même si l’éducation n’était pas un mandat d’Afreximbank, la Banque soutiendrait les efforts visant à garantir la création de ce Fonds.