La CEDEAO finalise sa stratégie contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme
Les représentants des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont en conclave du 24 au 26 octobre à Freetown, en Sierra Leone, pour peaufiner une stratégie unique contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans le secteur maritime.
Cette conférence organisée par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), se planche sur les risques sécuritaires et financiers que court la sous-région ouest-africaine face à ces fléaux.
Le commerce international était d’une importance vitale pour un grand nombre d’économies africaines, dans la mesure où plus de 90 % des importations et des exportations africaines se font par voie maritime, a rappelé le directeur des Programmes et Projets du GIABA, Buno E. Nduka, relevant ainsi la nécessité de cette concertation.
« Le manque de sécurité en mer et les lacunes du système de contrôle du commerce international sont exploités par les organisations criminelles et les groupes terroristes pour faire circuler des fonds à des fins illégitimes », a-t-il souligné.
Nduka a fait savoir que l’objectif de la rencontre de Freetown est de renforcer les capacités techniques des forces de l’ordre, en les sensibilisant à l’existence et à l’importance des données commerciales et financières, en leur apprenant à mieux cibler ce type de crimes, et aussi en les dotant des compétences analytiques nécessaires.
Cette conférence devrait permettre de renforcer la sécurité dans la région, notamment dans le golfe de Guinée, de lutter contre les menaces maritimes, de faire baisser le commerce illégal, et de créer un système financier plus solide, a souhaité la vice-ministre des Finances de Sierra Leone, Patricia Laverley.
Elle a fait aussi remarquer que la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme avait désormais pris une ampleur mondiale, notamment en raison des menaces que ces crimes font peser sur l’intégrité des systèmes financiers, la sécurité et la stabilité nationales et le règne de l’Etat de droit.