L’IATA tient sa 76ème Assemblée Générale en pleine crise de survie
L’Association internationale du transport aérien (IATA) devraient tenir virtuellement ce 24 novembre, sa 76ème Assemblée Générale, à un moment où les compagnies aériennes luttent pour leur survie, depuis que la pandémie de la Covid-19 a plongé le secteur dans une crise historique depuis mars dernier.
La Covid-19 et les restrictions de circulation mises en place ont cloué au sol la quasi-totalité de la flotte mondiale au printemps. Pour toute l’année 2020, l’IATA évalue la baisse du trafic à 66% et le chiffre d’affaires du secteur, pour cette année pandémique, à 419 milliards de dollars, en baisse de moitié par rapport à 2019.
Des dizaines de milliers d’emplois ont été déjà supprimés par les compagnies et selon un sondage réalisé en octobre, 59% des entreprises interrogées envisagent de nouvelles coupes dans les 12 prochains mois.
Face à ces difficultés, la plupart des gouvernements se sont mobilisés pour venir en aide au secteur, mais suite à la deuxième vague de la pandémie qui épuise à nouveau leur trésorerie, les compagnies réclament d’autres aides.
Le secteur a déjà obtenu 160 milliards de dollars d’aides sous diverses formes, avance l’IATA, soulignant que le transport aérien de voyageurs a été stoppé net par la pandémie et celui des marchandises est resté dynamique, notamment avec l’acheminement de masques et de matériel médical.
«Depuis la crise, en raison de la baisse du nombre d’avions et donc de volumes disponibles dans les soutes, les tarifs ont augmenté et le fret représente désormais entre 20 et 25% du chiffre d’affaires», contre 15% seulement en temps normal.
«Pour atteindre le niveau de productivité des dernières années, il faudrait réduire le nombre d’emplois de 40%», précise l’IATA, estimant que le trafic aérien mondial ne retrouvera son niveau de 2019 qu’à partir de 2024 à la condition de la mise sur le marché d’un vaccin anti-covid en été 2021.