Une «Unité spéciale» pour enquêter sur les dernières violences électorales en Côte d’Ivoire
Le Conseil national de sécurité en Côte d’Ivoire a mis en place une «Unité spéciale d’enquête» pour faire la lumière sur les violences enregistrées dans le pays durant le dernier processus électoral qui a conduit à la réélection du président Alassane Ouattara.
Lors d’une réunion du Conseil ce jeudi, présidée par le chef de l’Etat ivoirien, le ministre de la Justice, Sansan Kambilé a indiqué que des procédures judiciaires sont actuellement engagées contre 197 personnes suite à ces violences, dont «177 sont détenues, 17 sont sous contrôle judiciaire, une est en liberté provisoire et deux sont inculpées et non-détenues».
Il est reproché à ces personnes d’être impliquées dans «des violences avant, pendant et après l’élection présidentielle du 31 octobre» durant laquelle la candidature du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat consécutif avait provoqué des remous.
Ouattara a été finalement réélu avec plus de 90% des suffrages exprimés. Les violences ont occasionné au moins 85 morts et 484 blessés dans plusieurs localités de la Côte d’Ivoire, selon un bilan du Gouvernement.
L’«Unité spéciale d’enquête» a été mise en place par le Conseil national de sécurité avec pour mission de faciliter «un traitement accéléré des procédures» engagées contre les présumés auteurs des violences.
Le président Alassane Ouattara a instruit le Conseil pour que les moyens humains et matériels adéquats soient mis à la disposition de cette Unité spéciale, afin que «les auteurs et commanditaires de ces actes odieux soient identifiés et traduits, dans les meilleurs délais, devant les juridictions nationales».