Zambie : Le secteur minier, poumon d’une relance économique

A quoi bon avoir un sous-sol riche et s’empêtré dans des difficultés économiques ? C’est en répondant à cette question que l’Etat zambien a décidé de bâtir sa stratégie de relance économique en tirant plus de revenus de son sous-sol. Ainsi, Lusaka envisage d’acquérir d’importantes parts dans les mines appartenant actuellement à des investisseurs privés. Cette prise de contrôle des mines semble être la solution choisie par ce pays d’Afrique de l’est, mais le prix à payer pour cela sera important.

En accord avec la nouvelle stratégie zambienne de gestion du secteur minier, plusieurs mines de cuivre et d’or pourraient bientôt entrer dans le giron de l’Etat. Le gouvernement va prendre le contrôle de certaines mines dans le pays afin d’augmenter les revenus rapportés par le secteur, a annoncé la semaine dernière le président de la Zambie, Edgar Lungu.

«Le fait de posséder des intérêts dans certaines mines stratégiques donne à l’Etat le levier nécessaire pour utiliser les ressources minérales au profit de la nation», a dit le président dans un discours.  «Il ne s’agit pas d’une nationalisation des mines, au contraire, c’est l’Etat qui acquiert des participations majoritaires dans certaines mines», a-t-il clarifié, sans préciser les actifs envisagés pour les rachats.

Pour le moment, aucune compagnie active dans le pays, notamment First Quantum Minerals, Glencore et Barrick, n’a réagi à cette annonce présidentielle. Les analystes, eux, estiment que la démarche du gouvernement risque de provoquer des remous. Ils prennent pour exemple le bras de fer entre Glencore et l’Etat zambien.

La Zambie cherche depuis quelques mois à acquérir Mopani Copper Mines, filiale locale de Glencore, mais le géant suisse a indiqué qu’il préférait quitter le pays plutôt que de perdre le contrôle de ses actifs.