Les dégâts causés par les éléphants au Gabon accentuent la pauvreté
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) du Gabon vient de rendre son rapport sur la situation de la pauvreté dans ce pays d’Afrique centrale, précisant que la pauvreté qui est en hausse ces derniers temps dans les zones rurales des 9 provinces gabonaises, serait due principalement aux dégâts occasionnés par les éléphants.
«Des dégâts causés par les pachydermes (ou autres espèces animales) sur les populations rurales à la réaction humaine, la mission du conseil a intégré toutes les observations de terrain», a indiqué la présidence du CESE.
A en croire ce rapport, la baisse de la production agricole apparaît au même titre que l’insécurité, comme un problème auquel il convient de se pencher avec intérêt. Car pour se protéger de leur principal adversaire qu’est l’éléphant, les populations des zones rurales sont obligées d’être inactives, relève le CESE.
Au cours de sa descente sur le terrain, les agents du CESE déclarent avoir examiné les préoccupations des populations gabonaises recueillies dans les neuf provinces. Après analyse de ces données, il ressort que la situation est quasiment identique dans toutes les provinces et les populations expriment les mêmes préoccupations.
Dans ses recommandations, le CESE a tracé les pistes à explorer pour la résolution de ce conflit entre l’homme et la faune, dont notamment le déploiement de moyens financiers.
Selon une étude menée par des scientifiques gabonais et des experts de l’université de Stirling, dont les résultats ont été présentés le 22 octobre dernier, les éléphants s’attaquent aux plantations des populations rurales à cause de la famine.
“Les éléphants ont faim, ils sont de plus en plus maigres, et ils sont de plus en plus présents dans les plantations”, avait relevé John Lee White, ministre gabonais des Eaux et Forêts, estimant que les changements climatiques ont un effet direct sur la production des fruits et leur disponibilité dans les forêts, poussant les éléphants hors de leur zone de présence habituelle.