Le Burundi veut renégocier les contrats avec les exploitants miniers
Le gouvernement burundais vient de suspendre les activités de plusieurs sociétés minières pour renégocier les contrats. Au total sept entreprises minières, d’origine britannique, chinoise et russe, sont concernées par cette mesure.
Suite à cette décision, le Ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines a tenu une séance de travail avec des exploitants miniers ce samedi 24 juillet.
Ledit ministère estime que les contrats conclus sous le défunt président Pierre Nkurunziza ne permettent pas au pays de profiter véritablement de ses ressources minières.
«Les conventions actuelles sont trop en défaveur du pays», a déclaré Ibrahim Uwizeye, Ministre Burundais de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines.
«Notre devoir aujourd’hui est de suspendre l’exploitation des mines, pour qu’on renégocie les contrats, car nous sommes les propriétaires du sous-sol et à ce titre, ne peut pas se contenter de seulement 10%», a-t-il expliqué, soulignant que l’objectif de Bujumbura est d’obtenir des bénéfices plus importants sur l’exploitation de son sous-sol.
«Le pays est en train de perdre énormément, alors qu’il compte sur ces revenus pour son développement», s’est indigné le Ministre Uwizeye.
«Il faut au final que chaque personne qui exploite nos minerais gagne le juste prix de son travail, mais aussi que le Burundi en tire un revenu juste qui correspond réellement à son apport», a-t-il laissé entendre.
Le Burundi, est le seul pays africain à exploiter des gisements de terres rares, matériaux très demandés, notamment dans l’industrie de l’électronique, des fabrications de haute technologie, des voitures électriques et hybrides, des panneaux photovoltaïques et des éoliennes.