Christine Lagarde : L’économie européenne évolue au rythme du variant Delta
Le Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne (BCE), a tenu ce jeudi 22 juillet, une réunion au cours de laquelle, la présidente de la BCE, Christine Lagarde a prévenu que l’augmentation rapide des cas de coronavirus, alimentée par le variant Delta, influe négativement sur l’économie de la zone euro.
«La reprise de l’économie dans la zone euro est en bonne voie, mais la pandémie continue de jeter une ombre, d’autant plus que le variant Delta constitue une source croissante d’incertitude», a-t-elle expliqué, mettant en garde, que la remontée des contaminations, due à ce variant, pourrait freiner la reprise «dans les services, notamment dans le tourisme et l’hôtellerie».
«Nous devons préserver des conditions de financement favorables pour tous les secteurs de l’économie le temps de la pandémie. C’est essentiel pour que le rebond actuel se transforme en une expansion durable et pour compenser l’impact négatif de la pandémie sur l’inflation», a suggéré la présidente de la BCE lors d’un point de presse, à l’issue de la réunion du Conseil des gouverneurs.
Ces incertitudes confortent la BCE dans sa décision de maintenir sa politique monétaire accommodante. De ce fait, la Banque centrale européenne a décidé de maintenir ses taux directeurs à leur plus bas historique ainsi que l’ensemble de son dispositif exceptionnel de soutien à l’économie.
Selon le communiqué rendu public à la fin de la réunion, le principal taux d’intérêt a été maintenu à zéro (0), tandis que les banques se verront appliquer un prélèvement de 0,50% sur les dépôts qu’elles confient à la banque centrale, au lieu de les prêter à leurs clients.
A en croire Christine Lagarde, il n’y aura pas d’augmentation des taux directeurs avant de voir les perspectives d’inflation durablement atteindre le nouvel objectif de la banque fixé à 2%.