Arrestation de deux militants des droits de l’Homme au Soudan du Sud

Arrestation de deux militants des droits de l’Homme au Soudan du Sud

Deux militants sud-soudanais des droits de l’homme qui plaident pour plus d’ouverture démocratique, ont été arrêtés après avoir appelé à manifester contre le régime.

« Ces arrestations font partie d’une politique de répression de la société civile », dénonce Edmond Yakani, militant sud-soudanais des droits de l’Homme.

«En plus de ces arrestations, trois personnes, dont un prêtre, ont été inculpées dans la ville de Yei pour trahison, pour avoir appelé à manifester et demandé la démission de nos dirigeants », ajoute-t-il.

Déjà en début de semaine, la société civile avait appelé à manifester dans la rue pour demander la démission du président Salva Kiir et de son vice-président Riek Machar accusés d’avoir échoué à sortir le pays de la guerre et de sa misère.

Mais la manifestation qui devait se tenir à Juba, la capitale, avait été interdite par les autorités et empêchée de se tenir par un impressionnant déploiement massif de forces de sécurité.

«L’espace démocratique est en train de se réduire, cela devient difficile, effrayant de s’exprimer, de se rassembler. Ces libertés sont menacées », déplore le militant des droits de l’Homme, Edmond Yakani.

Ces dernières semaines, huit autres militants de l’ONG que dirige Edmond Yakani ont été arrêtés. « Cela montre que les autorités ont peur et qu’elles essayent d’intimider la population afin de ne pas avoir à lui rendre de comptes », a-t-il argumenté.

Toutefois, Edmond Yakani se réjouit que la société civile sud-soudanaise « commence à s’unifier et à s’organiser pour faire pression sur nos dirigeants afin qu’ils prennent leurs responsabilités et qu’ils mènent le pays vers la paix».

 

Aliste Flandrain

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