Ouganda : Pékin va saisir l’aéroport d’Entebbe pour non-remboursement de dette
La banque Exim Bank China s’apprête à saisir le principal aéroport ougandais qui assure 1,9 million de passagers par an, pour non-remboursement d’un prêt de 207 millions de dollars par le gouvernement ougandais.
La démarche de la banque chinoise s’explique par «des conditionnalités d’un prêt contracté auprès de la banque Chinoise et adossé à l’aéroport ougandais».
L’accord « stipule qu’en cas de non-remboursement, l’aéroport international d’Entebbe et d’autres actifs ougandais seront saisis. Et par conséquent, tous les actifs mentionnés en garanties dans l’accord de prêt seraient repris par des prêteurs chinois lors d’un arbitrage de prêt, si le gouvernement ougandais ne respectait pas son engagement» et donc Kampala est dans la situation technique de défaut de paiement par rapport à ces engagements.
Face à cette menace qui plane sur son pays, le président Yoweri Museveni tente de renégocier les clauses du contrat. Il envoyé des émissaires en Chine mais Pékin maintient sa décision de saisir l’aéroport d’Entebbe, malgré la demande de rééchelonnement demandé par Kampala.
C’est en novembre 2015 que le gouvernement ougandais avait signé un accord avec l’Export-Import Bank of China (Exim Bank) pour «un emprunt de 207 millions de dollars à 2% de taux de décaissement, pour une durée de 20 ans, dont sept ans d’amortissement différé».
En levant l’immunité internationale dans les accords qu’il a signés pour garantir les prêts, l’Ouganda a pratiquement cédé son aéroport le plus important à la Chine. Avec l’échec de la mission à négocier les clauses de l’accord initial, initié par le gouvernement ougandais, ce dernier se retrouve dos au mur, commentent les médias locaux.
Le ministre ougandais des Finances, Matia Kasaija, a présenté la semaine dernière, ses excuses au Parlement pour la «mauvaise gestion du prêt de 207 millions de dollars» accordé pour l’agrandissement de l’aéroport international d’Entebbe. A signaler que certains pays africains se trouvent dans la même situation que l’Ouganda.