La taxe sur les paiements en ligne au Ghana contestée par les professionnels
Les agents des points de service d’argent mobile au Ghana, ont entamé ce jeudi une grève, à l’appel de leur association, pour exiger du gouvernement de suspendre la E-levy, la taxe de 1,75% sur les transactions électroniques.
Ils sont mécontents de cette taxe et le font savoir. Pour eux, ce prélèvement est «très régressif et critique pour la survie» de leurs entreprises. Cependant, au Ghana, il n’y a pas qu’eux qui protestent contre cette menace d’imposition de cette taxe inscrite par les autorités financières dans le projet de budget 2022.
«Le groupe parlementaire minoritaire du National Democratic Congress (NDC), qui y est également opposé, s’est engagé à la rejeter par tous les moyens», indique une source prohe de cette formation.
Tandis que chez les opérateurs télécoms MTN et Airtel, «l’option choisie pour que cette taxe ne pèse pas trop sur les consommateurs, c’est la réduction du coût des transactions de 25%».
Le projet de la E-levy a été dévoilé le 17 novembre 2021 à l’Assemblée nationale par le ministre ghanéen des Finances, Ken Ofori Atta, mais son annonce a aussitôt divise les Ghanéens.
Les consommateurs fustigent une charge fiscale supplémentaire qui, selon eux, «risque de nuire aux efforts entrepris par le gouvernement depuis plusieurs années visant à transformer l’économie du Ghana et aboutir à une société sans numéraire».
Lundi dernier, le débat sur la taxe de 1,75% sur les transactions électroniques a entraîné une empoignade à l’Assemblée nationale. Elle a opposé les députés de la majorité du New Patriotic Party (NPP) à ceux du NDC.
Mais le gouvernement reste inflexible sur sa position et se dit déterminé «à faire passer cette taxe dans le budget 2022 pour soutenir entre autres l’entrepreneuriat, l’emploi des jeunes, la cyber-sécurité, le numérique et le développement des infrastructures routières avec l’argent récolté».