Mali : Les projections du ministre des Mines contredites par les résultats de 2021
Le ministre malien des mines, Lamine Traoré avait affirmé récemment que le Mali était en passe de devenir le 2ème producteur d’or en Afrique, sauf que, la production industrielle d’or s’est établie à 63,4 tonnes en 2021, affichant une baisse de 2,6% par rapport à 2020.
La production industrielle d’or avait atteint en 2020, près de 65,1 tonnes. Mais la contre-performance enregistrée cette année, indique que le Mali devra fournir des efforts afin d’«atteindre son objectif de deuxième producteur africain d’or».
Le ministère des Mines n’a pas encore expliqué les raisons de cette contre-performance. Mais il faut quand même relever que la situation politique actuelle n’affecte pas les activités minières.
Parallèlement, «la production minière artisanale est restée stable à 6 tonnes d’or environ, ce qui porte la production d’or totale à 69,4 tonnes, contre 71,2 tonnes l’année dernière». Ce qui contredit les prévisions de Lamine Seydou Traoré.
Pourtant les autorités de la transition avaient émis leur voeu d’«accroitre la production nationale d’or» et avaient même annoncé «la solution toute trouvée pour y arriver».
L’actuel ministre des Mines avait affirmé en novembre 2021 que «nous pouvons passer du troisième producteur d’or au deuxième rang en Afrique. Le Mali perd jusqu’à 15 tonnes par an – soit environ 860 millions de dollars au prix d’aujourd’hui – de la production artisanale d’or qui est exportée clandestinement du pays. Ses taxes à l’exportation favorables encouragent également les fournitures à entrer illégalement dans le pays avant d’être expédiées».
Au Mali, trois compagnies minières (deux canadiennes (Barrick et B2Gold) et une australienne (Resolute Mining) «représentent plus des deux tiers de la production industrielle du pays, environ 49 tonnes». Les autres exploitants également présentes au Mali sont le sud-africain AngloGold Ashanti, le britannique Hummingbird Resources et le canadien Robex Gold.