Afrique du Sud : La grève des mineurs d’or entame sa deuxième semaine
Le mouvement d’humeur des employés d’une mine d’or en Afrique du Sud est entré sa deuxième semaine, les discussions entre la compagnie minière Sibanye Stillwater et deux grands syndicats achoppent sur l’augmentation des salaires.
La semaine dernière, ce sont 30.000 mineurs affiliés à la National Union of Mineworkers (NUM) et à l’Association of Mineworkers and Construction Union (AMCU) sont rentrés en grève.
Cette grève fait suite au refus de la Sibanye «de leur accorder une augmentation de salaire de 1.000 rands (soit 66 dollars) par an pendant trois ans», alors l’offre de la société se limite à 700 rands par an pour les trois prochaines années.
Joseph Montisetse, le président de la NUM a déclaré ce mardi 15 mars, «que les parties n’ont pas été en mesure de se retrouver depuis que l’action industrielle a été déclarée».
Il a précisé que «Sibanye a réalisé 28 milliards de rands de bénéfices en 2020/2021 en raison du boom des cours des matières premières, mais qu’elle refuse de satisfaire leurs revendications salariales «justifiées, alors que d’autres sociétés minières du secteur, qui réalisent moins de bénéfices que Sibanye, ont accepté leurs revendications salariales».
Le président de la NUM n’est pas tendre avec Sibanye. Il l’accuse «de négocier de mauvaise foi, affirmant que le PDG Neal Froneman a donné l’ordre aux représentants de ne pas bouger de leur offre initiale». Deux autres syndicats qui représentent des travailleurs minoritaires ont depuis accepté leur offre salariale révisée, a tenu à préciser Sibanye.
«Nous espérons que l’AMCU et le NUM suivront bientôt cet exemple afin d’éviter d’autres conséquences de la grève pour les employés et les autres parties prenantes», a souhaité Neal Froneman.