RDC : Procès des militaires accusés de ventes d’armes à des miliciens
Le procès de 15 Congolais, dont 9 militaires, poursuivis pour de présumées ventes d’armes à des miliciens, s’est ouvert ce lundi 25 avril à Bunia, chef-lieu de l’Ituri au Nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC).
L’audience publique devant la Cour militaire d’Ituri «a été consacrée à la présentation des prévenus et des objets saisis, à savoir un fusil d’assaut AK47 et des centaines de munitions». L’instruction du dossier débute ce mardi 26 avril.
Quatre officiers supérieurs sont cités dans les neufs militaires accusés. Il s’agit d’un lieutenant-colonel et trois majors. L’une des quatre femmes figurant parmi les co-prévenus, précise le dossier judiciaire, «avait été arrêtée au mois de mars en possession de munitions de guerre qu’elle apportait aux miliciens Codeco de la région de Kobu».
Selon les investigations, les armes seraient «utilisées par la milice Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) lors d’attaques de villages et de camps de déplacés, notamment celui de Plaine Savo, en territoire de Djugu, où une soixantaine de personnes avaient été massacrées le 1er février, a déclaré le représentant du ministère public, le colonel-magistrat Joseph Makelele».
Plusieurs charges sont retenues contre les prévenus. Il s’agit de «vente illégale d’armes et munitions de guerre, crime de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel, association de malfaiteurs».