Le Burkina Faso recherche des pistes pour éviter une crise sociale face à la flambée des prix
Le gouvernement de transition au Burkina Faso a initié des discussions afin d’anticiper sur une éventuelle crise socio-économique liée à la hausse des denrées alimentaires, assurant que plusieurs pistes de solutions sont en cours d’étude.
Pour les autorités du Faso, il s’agit «d’apporter une subvention pour certains produits et de tenter également sur le plan international, l’obtention de vivres pour les populations vulnérables».
«Nous avons remarqué que les prix ont augmenté, parfois de façon déraisonnée», indique le ministre burkinabè du Commerce, Abdoulaye Tall.
Selon lui, «l’État doit faire un effort à travers un accompagnement et les opérateurs économiques à travers une réduction de marges sur leur bénéfice».
Le prix du pain est resté inchangé contrairement aux vœux de certains boulangers. «Mais le pain est resté chétif car son poids n’est pas respecté par les boulangers», souligne le ministre.
Le gouvernement de la transition ne dispose pas d’assez de marges de manœuvres en raison du déficit céréalier de la dernière campagne agricole. Toutefois, les autorités comptent subventionner le riz, l’huile, le lait, le sucre, les céréales et la farine, «afin de rendre raisonnables leurs prix sur les marchés».
Cependant, pour le président de la ligue des consommateurs du Burkina, «les contrôles des prix doivent s’accentuer», affirmant qu’«il ne sert à rien d’apporter des subventions au niveau des commerçants et les laisser appliquer les prix selon leur volonté».