La Tanzanie confirme la première épidémie de maladie à virus Marburg

La Tanzanie confirme la première épidémie de maladie à virus Marburg

Les autorités sanitaires de la Tanzanie ont levé le flou, mardi, autour de la maladie mystérieuse qui a tué cinq personnes dans la région de Kagera (nord-ouest), confirmant le début d’une première épidémie de maladie à virus de Marburg après des tests en laboratoire.

«Les efforts fournis par les autorités sanitaires de la Tanzanie pour établir la cause de la maladie constituent une indication claire de la détermination à riposter efficacement à l’épidémie. Nous travaillons avec le gouvernement pour rapidement étendre les mesures de contrôle afin d’arrêter la propagation du virus et de mettre fin à l’épidémie dès que possible», a déclaré Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, dans un communiqué.

Selon ce document, l’OMS soutient le ministère de la Santé pour le déploiement d’une équipe d’urgence dans la région de Kagera afin de mener davantage d’investigations épidémiologiques. L’équipe d’urgence concentrera ses recherches actives sur la communauté et les structures sanitaires locales, ainsi que l’identification de plus de contacts à qui elle fournira les soins appropriés. Au total, plus de 160 contacts ont été identifiés et sont suivis actuellement.

Au cours des trois dernières années, la Tanzanie a eu à faire face à des urgences sanitaires, notamment la Covid-19, le choléra et la dengue. Pour la cheffe de l’OMS-Afrique, «les leçons tirées et les progrès réalisés lors des récentes épidémies devraient placer le pays en bonne position au moment d’affronter ce nouveau défi».

D’après l’OMS, la maladie à virus Marburg est extrêmement virulente et provoque une fièvre hémorragique, avec un taux de mortalité allant jusqu’à 88 %. Le virus appartient à la même famille que celui qui cause la maladie à virus Ebola. La maladie provoquée par le virus Marburg commence soudainement avec une forte fièvre, de sévères maux de tête et malaises.

Il n’existe pas de vaccins ou de traitements antiviraux approuvés pour traiter le virus, poursuit l’organe onusien, précisant que des soins de soutien (réhydratation avec des fluides par voie orale ou intraveineuse) et le traitement de symptômes spécifiques améliorent toutefois les chances de survie.

Agnès Molitor

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