Une Déclaration panafricaine a sanctionné la 1ère Conférence de l’UA sur la dette ce 14 mai

Les rideaux sont tombés sur la première Conférence de l’Union Africaine (UA) sur la dette tenue du 12 au 14 mai à Lomé, capitale du Togo, sous le thème : «L’Agenda africain de gestion de la dette publique: restaurer et préserver la viabilité de la dette».
Les travaux de cette rencontre de haut niveau ont été sanctionnés par l’adoption d’une Déclaration panafricaine appelant à ne plus commettre les erreurs du passé en matière de gouvernance.
Pendant trois jours, cette Conférence a réuni 3 Chefs d’Etat, des ministres des Finances, des Gouverneurs de Banques centrales, des partenaires au développement et des représentants de la Société civile représentant les Etats africains membres de l’UA.
Cette Conférence appelle vivement l’UA et les autres institutions panafricaines à plaider en faveur «d’une réforme forte et profonde de l’architecture de la dette mondiale, par la mise en place d’une Convention-Cadre des Nations Unies sur la dette souveraine».
«La Déclaration de Lomé» réitère la détermination des pays africains «à militer pour l’annulation de la dette, en prenant en considération l’incapacité de certains Etats africains à honorer le service de leur dette».
Elle recommande également «des mesures à prendre pour résoudre les problèmes d’endettement actuels des Etats, des mesures à mettre en œuvre pour mobiliser de nouveaux financements, des pratiques saines de gestion de la dette, un mécanisme juridiquement contraignant pour la résolution de la dette et sa restructuration».
Les conclusions de cette Conférence «marquent un tournant décisif vers une nouvelle architecture financière africaine fondée sur la solidarité, la responsabilité partagée et la capacité des Etats africains à tracer leur propre chemin vers le développement durable», s’est réjouie la Commission de l’Union Africaine.
Pour mettre en œuvre ces recommandations dans les meilleurs délais, les décideurs africains s’engagent à accélérer la création de l’Institut monétaire africain (IMA) dans le but de «renforcer la stabilité financière de l’Afrique dans un monde exposé aux chocs», ainsi que l’accélération de la mise sur pied de «l’Agence panafricaine de notation de crédit, afin de faciliter l’accès de l’Afrique à des capitaux abordables».