Algérie : La loi 49/51 et les IDE
En visite de deux jours dans le pays avec quelques représentants d’entreprises, la secrétaire d’Etat suisse Marie-Gabrielle Ineichen-Fleicsch a déclaré hier, lors d’un point de presse organisé au centre commercial et de loisir de Bab Ezzouar, que la loi de répartition du capital, dite loi 49/51 nuit sérieusement au développement des investissements suisses en Algérie.
Mise en place dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2009, la loi 49/51 limite les parts que peuvent apporter dans un capital les investissements étrangers dans une entreprise du pays à 49%. Les 51% restants doivent impérativement être détenus par un ou plusieurs résidents algériens. C’est une différence de culture économique majeure puisqu’en Suisse ce sont les entreprises elles-mêmes qui choisissent dans la plus grande liberté comment elles investissent.
Cela explique que, malgré les grandes opportunités d’affaires identifiées dans le pays, les investissements helvètes n’en soient encore qu’à des balbutiements par rapport à ce qu’ils devraient être selon la secrétaire d’Etat. Ainsi, en plus de l’inauguration de l’usine de conditionnement de lait de Nestlé Algérie, la délégation suisse a pu rencontrer plusieurs ministres, l’occasion pour les entrepreneurs suisses de discuter de cette fameuse loi de répartition et pour les autorités algériennes de présenter les opportunités d’investissements, notamment les nombreux projets inscrits au titre du programme quinquennal 2010-2014.
Les opérateurs économiques des deux pays auront bientôt l’occasion de se retrouver à Zurich le 25 novembre prochain à la faveur du premier Symposium économique algéro-suisse qui sera organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie suisse.