Immobilier marocain : Des procédures administratives à revoir
Le classement Doing Business 2012, souvent consulté par les investisseurs étrangers dans leurs opérations de prospection des marchés étrangers, classe le Royaume du Maroc au 75ème rang mondial dans le domaine de l’octroi des permis de construire.
Le pays réalise une légère progression puisqu’il gagne une place par rapport à l’année précédente. Ces résultats confortent la FNPI (Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers) qui n’a de cesse depuis plusieurs années déjà d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la question.
Les autorisations de construction sont délivrées en moyenne au niveau national en 8 mois, les temps les plus longs constatés étant parfois supérieurs à un an, comme c’est souvent le cas dans le grand Casablanca et à Marrakech.
La principale cause de cette situation selon les promoteurs immobiliers est le nombre particulièrement élevé, treize, des intervenants dans le processus de délivrance d’une autorisation de construire. Pour remédier à cela, les promoteurs immobiliers préconisent la réduction de treize à trois du nombre d’intervenants pour le limiter à la Commune ou la municipalité, la Wilaya ou la Préfecture et aux agences urbaines.
Le gain de temps qui en résulterait ne pourrait qu’attirer encore plus les IDEI (Investissements Directs Etrangers à l’Immobilier) qui plafonnaient à près de 233 millions de dollars US durant le premier trimestre 2011, en progression de 10.9% par rapport à la même période de l’année précédente. Les différentes actions entreprises jusque là par la FNPI, dont une proposition de limitation maximale du délai de délivrance d’une autorisation de construire, eût-elle été d’un an, n’ont pour l’heure jamais abouti. La FNPI attend donc beaucoup sur ce point de la part du nouveau gouvernement et du nouveau ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville.