Algérie: Mauvais management des projets de développement
Des centaines de projets dans des domaines divers tels que les infrastructures routières ou encore les constructions de logements et d’établissements de santé ont été lancés en Algérie dans le cadre des plans quinquennaux 2004-2009 et 2010-2014. Mais, le triste constat est qu’une bonne partie d’entre eux sont à l’abandon, à l’instar des projets des villes nouvelles de Boughzoul, Imedghassen et Hassi Messaoud. Pourtant, la mobilisation des ressources a bien été au rendez-vous, avec 286 milliards de dollars débloqués pour le plan de développement actuellement en cours. La difficulté selon de nombreux spécialistes du bâtiment, chefs d’entreprises nationales et chinoises, proviendrait du management de ces projets. Ceux-ci auraient souffert des lenteurs bureaucratiques, de la spéculation et de la corruption qui entourent ces projets. Les chefs d’entreprises dénoncent depuis longtemps les lourdes procédures par lesquelles iles doivent passer rien que lancer la réalisation d’un projet. Cette lourdeur a des répercussions sur l’accès au financement ainsi que sur l’acquisition du foncier pour l’élévation de constructions. L’insuffisance de bureaux d’études performants et d’effectifs compétents et qualifiés, en termes de main d’œuvre (architectes, ingénieurs, techniciens) et entreprises de réalisations au point en moyens humains, matériels et financiers complète le tableau des causes de cet état des lieux. Facteur aggravant qui explique la situation au deuxième plan de développement en une décennie, l’APN (Assemblée populaire Nationale), à qui revient le contrôle de la bonne réalisation des projets lancés n’a jamais mené d’enquêtes sur la façon dont ces projets étaient conduits.